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  • Photo du rédacteurSNB BP2S

AVIS DU SNB SUR LA SITUATION ECONOMIQUE 2019 ET LES PERSPECTIVES 2020 DE BP2S


Au fil du temps, il devient de plus en plus difficile de bien mesurer la performance financière de l'entreprise tant les éléments exceptionnels ont tendance à prendre de l'importance dans les résultats du Métier Titres.


Aussi, après les 98 M€ de produits exceptionnels liés à la revalorisation des titres SICOVAM en 2019, nous apprenons que 55 M€ de produits associés à la rupture anticipée du contrat LOPE en Espagne ont été comptabilisés en 2019.

  • Dans ce contexte, la maigre hausse de revenus (+0,9%) observée en 2019 et surtout la baisse de notre résultat d’exploitation (-18%) pourraient laisser penser que la situation financière du Métier n’est pas glorieuse.

  • Pourtant si l’on fait l’exercice de retraiter l’impact de ces événements qui n’ont pas vocation à se répéter chaque année, la performance de l’entreprise peut être analysée sous un tout autre jour avec des revenus en hausse de 3% et un résultat dont la baisse est limitée à -3%.

  • Certes cette performance n’a rien d’exceptionnel, a fortiori pour BP2S qui a connu des années plus fastes…

  • … elle gagne cependant à être replacée dans un contexte sectoriel où la plupart des acteurs de l’industrie du Titres ont connu un exercice difficile et une décroissance de leurs résultats.

Une nouvelle fois, BP2S se singularise donc en faisant mieux que la plupart de ses pairs. Dans un contexte qui peut être qualifié de difficile, préserver une dynamique de croissance quand tous sont à l’arrêt constitue une véritable performance qu’il convient de saluer.


La rentabilité dégagée par le Métier (toujours supérieure à 40%) ainsi que sa création nette de valeur économique pour l’actionnaire illustre d’ailleurs toujours avantageusement la dimension stratégique de BP2S. Elle ressort même comme encore plus évidente les moins bonnes années et nul doute que 2020 ne dérogera pas à la règle.


L’évolution des résultats aurait même pu être plus favorable si le Métier n'avait pas une nouvelle fois été confronté à une augmentation soutenue des dépenses allouées par le Groupe (+6% en 2019 après une hausse de 28% entre 2017 et 2018).


Ces dépenses atteignent désormais le montant de 307 M€ et représentent 17% du total des charges. Elles n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. Si une bonne partie de l’augmentation peut être expliquée par des raisons bien connues (verticalisation de certaines fonctions, augmentation des taxes systémiques type FRU…), une partie demeure à ce stade inexpliquée.


Plus inquiétant encore, nous apprenons que notre direction a constitué une « task force » afin d’être en mesure d’expliquer le contenu de ce type de dépenses avant éventuellement d’envisager d’en maîtriser l’évolution.


Cette initiative pourrait prêter à sourire si nous n’avions pas eu, il y a seulement quelques semaines, à nous prononcer sur un plan de départ dont la principale motivation était la sauvegarde de la compétitivité de l'entreprise avec en point d’orgue un objectif d’économie de coûts de 100 M€ en trois ans.


À titre d’illustration, 100 M€ ce n’est même pas la moitié de la hausse subie par les dépenses allouées depuis 2011. En passant de 70 M€ à 307 M€ ces dernières ont augmenté de 235 M€ (+436%) en huit ans, soit un rythme annuel de +20%. En parallèle, l’évolution des dépenses directes est restée limitée à +41% sur la même période (+4% par an en moyenne).


Ces quelques chiffres apportent un tout autre éclairage sur « l’impératif de contrôle des dépenses » au sein de notre entreprise. Ils témoignent également d’un deux poids deux mesures pour le moins troublant.


En clair il est établi que l’actionnaire ait la fâcheuse tendance à venir se servir de façon disproportionnés dans les caisses de BP2S. Avant d’être dévoré en mai 2022 nous subissons un racket sans limite.


Plus récemment les résultats publiés à l’occasion du premier semestre 2020 sont venus nous conforter dans l’idée que BP2S conservait une solidité à toute épreuve, lui permettant de traverser les périodes difficiles avec une certaine aisance.


Dans un contexte où le résultat net du Groupe ressort en repli de 18% et où certains groupes bancaires français affichent même des pertes, nous ne pouvons que nous réjouir de présenter un résultat en hausse de plus de 20% sur le semestre.


  • Que penser dans ce contexte du discours de prudence excessive tenue par notre direction à l’occasion des très bons résultats du premier trimestre 2020 qui prétendait alors qu’un ajustement important était à prévoir au second trimestre une fois la période d’agitation des marchés passée ?

  • Que penser également des réponses apportées dans le cadre du processus d’information consultation sur le plan de transformation qui présentait la situation de crise sanitaire comme un événement rendant « encore plus nécessaire » la transformation de l’entreprise ?

  • Que penser enfin des performances réalisées par notre principal concurrent en France, CACEIS, qui fort de ces acquisitions récentes en Espagne et au Pays Bas voient ses résultats s’envoler au premier semestre 2020. Notre direction a beau nous annoncer depuis plusieurs années que les choix stratégiques opérés par ce concurrent sont systématiquement mauvais et que le décrochage est proche ; nous constatons que CACEIS s’en tire à très bon compte jusqu’à présent.

En conclusion nous tenons à saluer une nouvelle fois les très bonnes performances enregistrées par notre entreprise dans un contexte pourtant empreint d’incertitudes. Très peu de sociétés, dans le secteur financier comme ailleurs, peuvent se targuer d’avoir préservé une dynamique de croissance de leurs résultats à l’occasion du premier semestre 2020. C’est le signe d’une stratégie passée qui a porté ses fruits. C’est la démonstration également d’une implication sans faille des équipes du Métier qui en toutes circonstances parviennent à se montrer performantes.

Ce satisfecit ne fait que renforcer notre circonspection quant aux choix stratégiques qui ont été opérés ces derniers mois par notre direction. La stratégie de « repli sur soi » est-elle adaptée à la situation de BP2S ? Quand nous constatons qu’un acteur comme SGSS est littéralement aux abois et alors qu’enfle à nouveau la folle rumeur d’une fusion entre BNP Paribas et la Société Générale nous sommes également amenés à nous interroger.


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